Down to Ushuaia … en route, mais arrêtés quelques jours à Puerto Deseado, au milieu de rien à nouveau, alors on en profite pour partager nos photos et nos récits de ces premiers jours de navigation en direction de Ushuaia, le long de cet Atlantique sud … Et pour votre info, on prononce Ussuhaia, et non pas Uchuaia …
Et pour vous donner envie, voilà qui est venu nous accueillir au petit matin quand nous sommes arrivés à Deseado … Hervé est en train de traiter toutes les images prises dans ces petits recoins de monde isolés, la faune y est belle !!!
Down to Ushuaia Part 1
Mon Jan 13 2020
Salut salut vous tous !!!
Ca y est, oui, enfin on descend ! On a quitté Françoise et José, nos Anges Gardiens, le cœur lourd … les au-revoir ont été trop rapides, on aurait aimé avoir plus de temps pour une vraie belle dernière soirée, et plus d’autres moments doux à la plage ou ailleurs, mais voilà, quand on prépare le bateau pour le départ, on sous-estime toujours ce qui est à faire et le temps que ça prend …
Notre objectif pour cette première nav : caleta di Horno, en dessous de la péninsule Valdes.
Premières 24 heures avec beaucoup de près, vent d’ouest bien établi autour de 25 nœuds, mer courte raide et cassante, vitesse très bof, Mélanie encore plus très bof, heureusement James seconde très bien Hervé !!
Vu la météo annoncée et le vécu sur Myriades, on se déroute sur San Blas, pour éviter de manger du vent de face annoncé à 35 nœuds (donc plus proche de 45-50 en vrai …)
Journée 2 avec peu de vent et beaucoup de moteur puisqu’il FAUT avancer pour nous mettre à l’abri avant que le gros vent n’arrive …
Nuit 2 au vent portant, belles vagues hautes mais ne déferlant pas, on avance à 6 nœuds sous trinquette seule, ça fonce !!! La température est tout à fait correcte avec un pantalon coupe-vent, et les 2-3 couches habituelles en haut, même pas besoin de gants pour l’instant.
On devrait arriver à San Blas en début de journée, plus ou moins à l’heure de la renverse.
Voilà pour un premier point, les quarts de nuit sont propices à vous inviter à bord pour un grand moment de partage et de pensées cordiales pour vous tous, on vous embrasse fort fort fort,
Mel & Hervé
Down to Ushuaia Part 2
Tue Jan 14 2020
Hello hello,
Nous voici arrêtés dans la baie de San Blas, où nous sommes abrités depuis hier milieu de journée, pour laisser passer les gros courants d’air : un bon Nord depuis hier soir, avec 28 nœuds au mouillage (nous sommes dans un aber, donc le plan d’eau est plat, pas de vagues). Et puis un gros Sud annoncé dès ce soir, mais plus proches des 40 nœuds … on changera donc de mouillage tout à l’heure pour être mieux abrités. On verra et on vous racontera.
Il fait super chaud, pas loin de 30 degrés, soleil haut perché dans le ciel, eau turquoise laiteuse autour de nous, et rien à l’horizon ! Cette baie est entourée d’une terre très plate, sans arbres, quelques maisons basses se devinent sur les langues de terre. L’estran se couvre et se découvre au fil des heures, laissant apparaître un peu de verdure dans cet infini de bleus, le ciel se fondant dans la mer … un banc de sable vient subtilement esquisser la limite entre ces deux immensités.
Pour l’heure on est dans les nettoyages (enlever l’eau salée qui s’est invitée à bord avec nos bottes et nos cirés, écoper un des coffres qui s’est rempli d’eau douce (oufffff ! Eau douce !!!) et autres joies ménagères …) et les tours de cuisine. La lecture fait partie de nos compagnes des jours à venir, puisque pour l’instant nous sommes isolés sur le bateau sans pouvoir en descendre ! Et puis les jeux et les siestes, re-les tours de cuisine, et les longues nuits tranquilles sans interruption.
Tout va bien à bord, l’humeur et la santé sont bonnes, et on n’est pas encore lassés du « rien à faire » parce que ce n’est pas vrai, il y a toujours quelques choses à faire !!
Gros becs depuis le bord et tendres pensées pour vous !
Down to Ushuaia Part 3
Thu Jan 16 2020
Salut tout le monde !!!
Eh b’en voila, après 4 nuits à Bahia San Blas à l’abri des vents, nous reprendrons la route pour la Caleta di Horno demain matin, vendredi 17 à 06h30 !!!
Des vents explorant tous les points cardinaux nous accompagneront pendant ces 2-3 jours de nav… donc on jouera des écoutes et du moteur tout au long de nos heures sur l’eau pour parcourir nos 350 miles nautiques (600-650 km).
On vous embrasse du fond du cœur et on file se coucher pour être en forme demain !!! Et vu la température ce soir, je pense que les gants et les bonnets vont sortir de leur placard … Bisous bisous doux !!!
Down to Ushuaia Part 4
Sat Jan 18 2020
Hola Los Gentes !!!
Como estas ? Como andais ?
Chez nous ça se passe bien !
Voilà plus de 24h que nous sommes partis poussés par le vent ; depuis il a fait comme promis le tour de sa rose, et sur l’échelle de 1 à 28, il a joué avec tous les échelons !
La mer elle est sympa, pas trop scabreuse ni hachurée, et la température est tout à fait correcte. Même si parfois les courants d’air sont un peu froids.
Tiens d’ailleurs, en parlant de courant : depuis qu’on est proche de la péninsule Valdes (enfin proches … 25 km quand-même) on a jusqu’à 3 nœuds de courant !!! Cette nuit. Il était contraire, on n’avançait pas malgré notre vitesse bateau de 6 kn !!! Et là ce matin, il nous porte en offrant 2 kn qui nous font avancer plus vite. Et ce facteur-là n’est pas pris en compte par nos outils de routing, donc notre heure d’arrivée demain devient très aléatoire. Peut-être qu’on n’arrivera même pas demain … ?
Victoire sur mon estomac aussi, qui m’a foutu la paix jusque-là, c’est bien plus agréable de naviguer dans ces conditions :-))
La journée d’hier s’est passée de manière assez silencieuse puisque nous avions tous le nez plongé dans nos lectures. Je dois dire que passer 8h vautrée dans le carré à bouquiner ne m’était jamais arrivé ! Ca manque un peu de mouvement mais quand le bouquin est bon … c’est plutôt sympa. Et pour une fois, il n’y avait vraiment rien d’autres a faire dans ces conditions …
Et puis nous avons eu la joie d’avoir une dizaine de dauphins jouant avec Myriades pendant un bon quart d’heure, et c’est toujours le même plaisir émerveillé de les voir arriver par l’arrière, se glisser dans la vague d’étrave, et virevolter, surfer, danser avec tant de fluidité tout en caressant délicatement par instant la coque du bateau. Merci pour ce beau moment magique, nos amis les dauphins !
Aujourd’hui s’annonce un peu similaire, sauf que ça va pas mal ventiler cette nuit pendant quelques heures, alors on ne sait pas encore si on s’arrête ce soir pour laisser passer le vent, ou si on le prend. Tout dépendra de notre distance parcourue ce jour, et de la course restante, puisque nous ne voulons pas arriver de nuit à la Caleta di Horno.
Voilà pour les news matinales, plein de gros gros becs a vous toutes et tous, et à tout bientôt pour la suite des aventures !!! Bisous bisous
Once upon a time
Sun Jan 19 2020
Il est 1h du mat, je me prépare à prendre mon quart de veille. On a des shifts de 2h, 2 chacun par nuit ; on est seul sur le pont pendant que les autres dorment. La mer arrière nous fait beaucoup rouler ce soir, et je n’ai pas vraiment dormi jusqu’ici … je me rattraperai demain avec quelques siestes !
Mon thermos de thé est plein, j’ai mis mes 4-5 couches (tshirt merinos, pull merinos, doudoune fine sans manches, doudoune chaude avec manches, veste légère étanche), mes chaussettes merinos et mon fute, me voilà parée. J’enfile encore mes bottes et mon gilet de sauvetage et … je sors sur le pont car j’ai mille fois trop chaud !!!
Je regarde autour de moi, la mer ne parait pas aussi agitée que depuis ma cabine arrière, et un beau halo lumineux sur l’horizon me fait réaliser que la lune ne va pas tarder à se lever. Je lève les yeux au ciel, et là j’en prends plein la vue !!! Des myriades d’étoiles brillent et scintillent au-dessus de ma tête, m’offrant une voûte céleste incroyablement lumineuse, large, vaste, immensément étendue, des étoiles partout où je regarde. Magique. Magnifique.
Les bruits sont multiples, constants. Chacun sa fréquence, chacun son rythme. Le génois qui me rappelle à l’ordre de temps en temps en battant l’air tout là-haut, dans un gros battement d’aile, et puis la mer qui chuinte contre la coque, les vagues qui déferlent, on entend les 3 grosses arriver plus fort que les autres. Le zodiac qui grince sur son arceau, le vent qui s’engouffre partout et qui chante, inspirant d’autres chants : celui d’une drisse, le cliquetis d’une pièce métallique, un claquement dans le mât, le grincement du bois dans le carré, le souffle des dorades. Mais c’est l’océan qui se fait entendre le plus fort, lui qui est sans cesse en mouvement, subissant les assauts des vents.
Et puis je guette la lune, puisque son halo attire toujours mon œil … elle tarde, elle est en retard ce soir.
El la voila, et je me marre !!! Car elle est farceuse, elle qui darde son spi orange vers le ciel, sur la ligne noire de l’horizon !!! Elle n’est pas du tout là où je l’attendais … elle est sortie discrètement, du haut de ses 27% qu’elle fait grimper dans le ciel, et sa couleur monte en intensité au rythme de sa course au-dessus de l’eau sombre.
Mais alors ? Ce halo ? Je suspecte que ce soit un troupeau de videurs de mer qui travaillent aux lamparos … notre AIS montre en effet un certain nombre de bateaux au loin. Grrrrrr !
Voilà pour un petit moment de nuit sur le pont de Myriades, moment pendant lequel mes pensées voguent au loin. Mille baisers.
Down to Ushuaia Part 5
Sun Jan 19 2020
Caleta di Horno, ca y est, on y est !!!
Paumés au milieu de rien, perdus entre terre sèche et aride, ciel bleu intense, et mer PLATE !!! B’en oui, on est dans un fjord argentin, une caleta.
On se dit que jusqu’ici on a eu beaucoup de chance avec le temps, même si même si … même si le vent nous a lâché à 4 heures de l’arrivée, même si la nuit on dort en hachuré (comme la mer), même si on a trop fait tourner le moteur à notre goût, même si la météo annoncée n’est pas la représentation exacte de la météo vécue, on l’a fait et ce premier morceau de descente s’est bien passé !!
Ce soir première douche depuis une bonne semaine, ce soir balade dans ce rien, ce soir première baignade dans cette eau bleu-vert canard à 15 degrés (c’est frais, mais qu’est-ce que ça fait du bien !!!), ce soir seul le silence de ce petit havre de paix se fait entendre, ce soir le concert de Keith Jarret à fond dans la crique avec le soleil qui tombe, ce soir un apéro tranquille sur le pont, on enfile vite un bon pull quand le soleil décline (on est vraiment en mode « désert » : chaud durant la journée, et ça caille la nuit), ce soir on savoure !!
Aujourd’hui est passé vite entre les siestes de rattrapage et les veilles sur le pont, pour éviter les bouquets de kelp qui viennent se prendre dans les safrans et dans l’hélice (un petit 360 et on s’en libère), et puis la côte se rapproche, la terre se dessine, et on passe des heures à l’observer ; ca ressemble au sud de la Sardaigne, ça ressemble au sud de Lanzarote, ca ressemble un peu à Fuerteventura et un peu à Sal (Cap Vert) aussi … assez cosmopolite ce lieu perdu …
On y voit des manchots pêcher, différents macareux goélands cormorans et autres espèces de grèbes à bec suuuuper long (un grèbe clarinette), pas encore de lions de mer mais il parait qu’il y en a … on découvrira tout ça demain et les jours à venir.
Voilà, nous sommes bien arrivés et là on va profiter de se reposer un peu avant d’attaquer les prochaines étapes : Puerto Deseado (1 jour 1/2 de nav) et puis le gros morceau : ile des Etats, 5 jours et 5 nuits en mer, dans des conditions … à découvrir !!
Dans cette caleta la rumeur dit qu’il s’y trouve le “tombeau du guanaco” … et que dans ce tombeau se cache un Livre d’Or qui recueille les témoignages des équipages passant par ici … On l’a trouvé ! et on y a laissé notre petite trace.
Down to Ushuaia Part 6
Wed Jan 22 2020
Myriades glisse sur l’eau ce matin, direction Puerto Deseado. J’attrape au vol les mots du capitaine « vent de 15 nœuds de travers, ça c’est parfait » ; il sourit, heureux, content de sentir le bateau filer sur les flots. Puis quelques minutes plus tard « pffff, mais qu’est-ce ce qui se passe là ? » … eh oui, les vents sont capricieux, le vent ne souffle plus qu’à 10. En termes de vitesse, ça nous fait perdre 2 noeuds. Ça va sans doute être le scénario à répéter tout au long de la journée …
On pourrait être en Med, ne manquent que les arbres et les cigales (et le beurre salé). Le soleil a pointé son bout de nez à 6h, au-dessus de Isla Leones, à quelques brasses de la superbe Caleta di Horno. Aube magnifique, se parant de toutes les teintes de l’arc en ciel ; la lumière ne semble pas troubler la colonie de lions de mer qui nous tiennent compagnie … la nuit ne les a pas fait taire. A croire que ces petites bêtes là (pas loin de 150 kb pour mesdames, et près de 350-400 pour ces messieurs si je ne me trompe pas) ne font pas de différence entre soleil et lune. H24 ils alternent entre moment d’éveil, moment de veille, jeux dans l’eau, chasse au poisson et surtout surtout loooooongs moments de sommeil.
Les gros mâles se tiennent à l’écart des troupeaux, avec leur poitrail tout poilu tourné vers le ciel, leur arrière-train minuscule replié sous eux, dans une pose fière, la tête haute. Au moins 5 troupeaux différents dans la baie, pas loin de 400 bêtes. Les quelques jeunes que nous avons vus sont bien défendus par les femelles, qui les tiennent à l’abri de ces gros mâles.
Quand nous sommes arrivés dans la baie, un bon nombre de curieux sont venus voir de plus près quelle était cette drôle de cocotte qui s’avançait sur l’eau, à leur rencontre. Leur tête pointait hors de l’eau, au bout de leur long cou, puis repartait sous l’eau et là on voyait leur cou, leur dos puis leurs nageoires arrière glisser et disparaître dans l’eau à la suite de leur tête malicieuse, puis hop, à nouveau leur tête à la verticale hors de l’eau, … trop marrant. Ils ont commencé par s’arrêter à 20m de Myriades, puis petit à petit se sont rapprochés, venant finalement jouer avec la go-pro. Au bout de quelques heures, nous ne les intéressions plus, c’est donc nous qui sommes descendus sur leur terre pour visiter cette petite ile, et découvrir ce lieu préservé des hommes.
Vieux phare à l’abandon, lanterne toujours debout mais vitres brisées, perché sur le dos de l’ile. Terre dorée, rougie par endroit, brûlée à d’autres, abritant pingouins de Magellan et autres oiseaux, herbes de la pampa et cactus, pierre ressemblant à de la brique. Le vent souffle délicatement sur ce petit bout de terre et sa voie ferrée avec aiguillage perdu au milieu de rien. Ça pourrait ressembler aux Kornati, mais la vie ici y est bien plus riche. Une nature sauvage et généreuse, qui laisse toute sa place aux animaux, dans un joli équilibre.
Avant Isla Leones, on a passé 2 nuits à la Caleta di Horno ; langue de mer ayant frayé son passage pour remonter à la rencontre d’une rivière (asséchée en ce moment), elle offre un super abri aux navigateurs. Plan d’eau plat même quand le vent souffle très fort. Ancre posée par 10m de fond, et deux aussières de 80m portées à terre, on est comme suspendus au milieu du plan d’eau.
A terre, le désert, la chaleur, les longues plages de cailloux, quelques moutons et guanacos, pas grand-chose. Mais de magnifiques étendues. Et la météo est tellement belle que j’en profite pour me baigner ! L’eau est à 15 mais je ne résiste pas et j’en profite deux fois par jour !!! Bains rapides, oui, mais bains quand-même …
Voilà pour quelques partages depuis notre petit coin de paradis, on continue à être vraiment très chanceux par rapport aux conditions de navigation, alors je remercie l’Univers de nous accorder encore ses intentions bienveillantes pendant quelques temps. Merci la Vie et mille bisous à vous toutes et tous !!!
Down tUsh … Part 6 bis
Wed Jan 22 2020
L’entrain du matin a laissé sa place à la douce mélodie ronronnante de notre Volvo, la mer est aussi lisse qu’une flaque d’huile, le vent nous a lâchement abandonné il y a quelques heures, on sent une certaine torpeur sur le pont …
On serait ravi qu’Eole nous gratifie d’une douce caresse avant que les 35 nœuds viennent nous cueillir demain matin …
bisous bisous
Down to Ushuaia Part 7
Sat Jan 25 2020
Nous sommes bien arrivés à Puerto Deseado jeudi 23 janvier au matin, après une traversée pendant laquelle le moteur a malheureusement beaucoup tourné…
A l’entrée du chenal, nous avions un magnifique vent de 25 nœuds bien soutenu qui nous arrivait pile dans le nez … heureusement que le courant lui aussi était fortiche, c’est grâce à lui qu’on a pu avancer à 6 nœuds !! Si vent et courant avaient été contre nous, nous n’aurions pas pu atteindre notre abri.
Et quel abri !!! Une barge flottante fait office de ponton, auquel sont amarrés les pêcheurs en réparation, et trois voiliers, 2 bateaux russes et 1 anglais, trois équipages bien particuliers … les russes ne parlent quasi pas un mot d’anglais, ni espagnol, ni français, difficile d’établir une conversation hormis avec l’un des capitaines qui possède un tout petit peu de la langue de Shakespeare. Et l’équipage du Sirius, pavillon anglais, est composé de son capitaine Craig, petite trentaine, deux prothèses en guise de jambes et une prothèse en guise de bras gauche … !!! … accompagné d’une zurichoise qui ne sait pas naviguer mais qui vraisemblablement sait exécuter les manœuvres dirigées. Cet homme navigue sur son bateau actuel depuis 3 ans, et peut quasi le faire seul, avec une seule main valide … mes respects, Capitaine !!!
Puerto Deseado … ville endormie de 10’000 habitants, perdue au milieu de la pampa désertique argentine, au bord du Rio Deseado et de l’Atlantique. Au « port », seuls quelques bateaux de pêcheurs en réparation, quelques centaines de containers bien rangés, et plusieurs dizaines d’éoliennes prêtes à être installées.
Les rues principales de la ville sont goudronnées, les autres routes sont un mélange de terre et de graviers. Le vent souffle en faisant rouler les herbes folles et sèches, les buissons tout gris capturent les papiers qui volent, les chiens dorment dans la poussière à l’ombre des auvents, derrière les grilles des petites baraques de brique et de brac et de broc. Tout a l’air fermé, tout a l’air abandonné ou sur le point de l’être …
Et c’est là, au cœur de cette vie-là, ville-là, que nous allons devoir patienter jusqu’à ce que les vents se calment et se présentent dans le bon sens … pas de fenêtre météo correcte avant mercredi-jeudi au mieux, à ce jour les vents SW (donc dans le nez) sont annoncés à 35 nœuds, ce qui veut dire au moins du 45 établi avec rafales à plus de 50 nœuds … donc non, on ne part pas dans ces conditions, même si aujourd’hui les conditions sont idéales quand on regarde la mer …
J’ai demandé au marchand de légumes ce matin s’il y a un lieu sympa pour écouter de la musique ou faire un truc chouette ce weekend en ville, … il m’a un peu regardée comme une extra-terrestre … !!! On va se rabattre sur nos livres, les séries et films en stock, et pourquoi pas les pinceaux ? Haha … comme dit Hervé, ça fait un an et demi que je ne les ai pas sortis sérieusement de leur boite … on verra on verra !!!
Mille gros becs à vous tous du fond du cœur et du fond de notre désert argentin, et à tout bientôt !!!
Félicitations Mélanie pour ton blog !
La Pampa argentine semble vous avoir bien plu, malgré le vent …
Jan vous rejoint la semaine prochaine, il a hâte de découvrir le continent blanc. Il vous racontera notre périple de cet été/automne que vous avez peut être suivi sur Polarsteps.
Je vous souhaite le meilleur pour la suite, pas trop de vent et de courant dans le nez 🙂 et de belles découvertes!
Plein de bisous et à bientôt, tine.
Salut Melanie Herve je vous envie !! je n’ai pas fait cette partie du voyage de Dalton hélas, J.Yves a passé 2 mois seul a Puerto Deseado pour remplacer son étai. en Nov avons récupéré le voilier à Trinidad pour une longue nav
jusqu’en Martinique ! je suis de retour en Provence et pas de navigation programmée .J.Yves navigue en famille aux Antilles, mais que de voiliers !!!! je me trouvais mieux en Patagonie.
je vous souhaite bon vent et belle escale à Ushuaia avant ce magnifique Beagle. Amities de J.Louis croisé à Bahia
Bonjour Grands Navigateurs . Intéressez moi . C’est beau et je vais partager. Quel luxe de voyager ainsi . À suivre . Y. T.