Quel exercice difficile de devoir résumer la Patagonie

– ou plus exactement les canaux de la Patagonie chilienne, c’est plus restreint comme territoire, mais ça reste très grand quand on le parcourt en bateau, à la vitesse de 10 km/h en moyenne… Pour info, on a parcouru 2’350 miles nautiques, soit près de 4’500 kilomètres depuis notre départ d’Ushuaïa le 7 février, jusqu’à notre arrivée à Isla Chiloé le 6 mai –

Cette somptueuse Patagonie.

Elle qui pourrait se résumer en trois mots : nature brute sauvage
ou en trois éléments : mer, air, terre
ou en trois couleurs : bleu, gris, vert
ou en trois mois, avec chaque jour, des caletas différentes à découvrir, des jeux de piste vers la prochaine étape, des choses nouvelles à dire …
ou encore en trois intentions : la découvrir, l’aimer, et vouloir y revenir …

Alors que justement, la Patagonie, c’est … un monde plein de contradictions, vide et plein à la fois, un monde brut et subtil, monotone et varié, un monde gris et lumineux, isolé et au cœur de la vie, des nuances à l’infini, c’est de la variation en continu, des subtilités et des grandes lignes, c’est la fin du monde et le début du monde en même temps, c’est de la poésie et de la magie pour qui veut les voir, du brouillard et de la répétition pour qui veut les voir, aussi …

-je ne résiste pas à l’envie de vous la montrer déjà un petit bout, alors je glisse des petites galeries d’images sans texte pour que vous puissiez vous glisser dans le voyage … voilà la première galerie-

Devoir choisir quoi vous en dire, comment vous la décrire, ça me coupe tous mes moyens. Alors on vous propose un voyage à deux vitesses, que vous pourrez suivre à votre envie :

Pour ceux qui ont juste envie d’un « highlight patagon », on tente de vous en faire un raccourci ici, et on vous montre les lieux que nous avons particulièrement aimés. Et pour ceux qui ont envie de prendre le temps, de se balader avec nous, de vivre nos humeurs de marins de l’intérieur, de plonger dans le quotidien de nos trois mois au bout d’un monde, au bout d’un « rien » où il y a « tellement », vous trouverez notre « journal de bord patagon » dans un autre article.

Dans les canaux de la Patagonie chilienne, la mer est agréable à naviguer car les canaux sont relativement étroits, donc les vagues n’ont pas le temps de se former. On découvre une nouvelle manière de voyager en bateau … à plat … mais principalement au moteur … !!! L’inconvénient des canaux c’est soit l’absence de vent, soit des vents bien appuyés, majoritairement venant de l’ouest (puis du nord) donc contre nous. Une raison quotidienne qui justifie l’usage du moteur. Un autre inconvénient des canaux : ils sont relativement mal cartographiés, ce qui a un avantage direct : on navigue seulement de jour ! Donc on dort bien et du coup on profite bien de cette nature somptueuse. Et rassurez-vous, il y a mille choses positives et magiques dans ces lieux incroyables, on a adoré !!!

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Ici la terre est un vrai terrain de jeu d’exploration, elle se découpe dans une succession de méandres et de circonvolutions infinies.  Les canaux s’élancent entre des façades de roche très brute et peu végétalisée au sud de Puerto Natales, collines et relief de faible altitude. Parfois c’est rond, parfois la terre ressemble à un chou-fleur, parfois c’est simplement une pente douce, parfois les collines viennent tranquillement mourir dans l’eau. Plus on monte vers le nord, plus la forêt primaire s’avance jusqu’à l’eau et recouvre tout, entremêlant les essences locales -arbres et arbustes de petites tailles, fougères exubérantes, mousses et lichens, épineux et feuillus- de manière tellement serrée, que cela nous empêche de partir en exploration, de marcher ne serait-ce que 10 mètres, et finalement ça ne nous permet même plus de mettre pieds à terre. Un vrai mur végétal infranchissable … Une fois passé le golfe de Penas, lorsque l’horizon s’élargit un peu, on devine au loin la Cordillère des Andes et ses sommets enneigés.

La Patagonie se caractérise par ses canaux infinis et aussi par ses glaciers majestueux, qui plongent devant nous, directement dans l’eau des canaux. Principalement autour de l’ile Gordon, puisque la Cordillère de Darwin regorge de sommets recouverts de glace. Pas besoin ici de crapahuter en haute altitude pour voir des géants de glace millénaires ; nous nous nimbons de leurs lumières bleues, nous régalons de leur beauté, restons sans voix face à leur nature majestueuse, laissant glisser la coque du bateau dans leurs eaux glacées … Nous découvrons les glaciers les uns après les autres, tombant des vallées perpendiculaires au canal dans lequel nous avançons. On commence par les deviner, puis ils se dessinent et se révèlent de plus en plus, et s’évanouissent derrière notre sillage, parfois étincelants parfois grisonnants, souvent bleutés et enneigés. C’est un spectacle aussi fascinant de découvrir le comportement de l’eau : la douce glacière repousse la salée de la mer, la froide repousse la « chaude », la plus fraîche est plus claire que celle des canaux principaux avec des lignes de démarcation très très nettes, ce qui rajoute une géométrie particulière aux espaces et aux perspectives.

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Un autre élément de taille dans le ciel patagon : les nuages ! Et le soleil ! l’alternance des uns et de l’autre nous offrent des paysages magnifiques ! Il suffit d’un morceau de ciel bleu, d’un rayon de soleil pour illuminer la nuance des canaux sous les gris, la pluie ou les brumes, allumer les couleurs et mettre plus de vie, de perspective, de points de fuite, de profondeur, d’intensité et de relief à ces panoramas.

Avant de partir, on prépare un tout petit peu le bateau, et surtout on remplit les frigos !!

On commence nos explorations par le nord de Isla Gordon, dans le Beagle qui relie Ushuaïa au Pacifique. A la Caleta Beaulieu, on découvre un endroit magistral, avec un « mini Perito Moreno » qui se tient bien droit au-dessus de l’eau, sa glace venant tomber régulièrement dans les flots. Du coup, on navigue dans une eau glaciale et glacière, elle est à 4.5 degrés, de ce bleu opalin toujours aussi magnifique, avec plein de groolers et de glaçons de différentes tailles qui viennent à notre rencontre. On en pêche quelques-uns pour notre premier « Pastis aux glaçons millénaires » le meilleur de la Terre !!!

Le spectacle est grandiose, et la balade à terre pour grimper aux différents points de vue est bienvenue. On grimpe dans un enchevêtrement de racines, de végétation miniature et robuste, d’arbustes en tout genre, tout pousse dans une couche de terre et de mousse épaisse comme le bras, par-dessus le granit gris, brut, vertical. A 200m d’altitude, on surplombe la baie du Seno Pia Est et ses glaciers, on adore !!! On visite le bras Ouest aussi.

Les vents annoncés par les grosses dépressions qui défilent nous obligent régulièrement à nous mettre à l’abri, parfois pour quelques jours. C’est ce que nous faisons à la Caleta Cinqo Estrellas. Elle est petite, on y tient juste à deux bateaux. Alors on fait en sorte de choisir notre voisinage (oui oui, la VHF et le téléphone satellite fonctionnent bien pour se donner des rendez-vous dans les caletas), et on y retrouve Fayal avec nos amis André et Béa.

Dans tous nos mouillages, on laisse filer l’ancre et puis, de l’arrière de Myriades, on amarre deux aussières à dans les arbres ou aux cailloux, pour nous permettre de rester correctement à l’abri du vent. Ici à la Caleta 5*Cinqo Estrellas, on a carrément 4 aussières à terre, juste à côté de Fayal qui a aussi ses 4 bras qui le lient au rivage, c’est joli à regarder du ciel, ces deux gros insectes posés sur l’eau …

Dans ce bras nord-ouest du Beagle, on découvre aussi le glacier Garibaldi, immense falaise de glace qui obstrue complètement le fond de la vallée. Son mur dépasse certainement les 200 mètres de hauteur ! Difficile d’estimer hauteur, largeur, épaisseur, âge, … nous n’avons aucune référence devant les yeux. Seulement le silence assourdissant de cette nature ancestrale, et ce glacier qui craque qui craque qui craque. On l’entend vivre, avancer, se fracturer. Tout à coup un morceau de la paroi se détache devant nos yeux, et glisse lentement vers le bas, tombe au ralenti dans l’eau, prenant tout son temps pour quitter la paroi ensoleillée et plonger dans les flots glacés. Le bruit, déchirement fracassement froissement, nous parvient après les images, en décalé. L’onde du choc créée une belle vague, qui avance lentement vers nous, sans nous inquiéter.

Au sud de l’Ile Gordon, les glaciers sont moins nombreux, nous devons aussi nous enfoncer longuement dans les bras intérieurs, mais les spectacles en valent toujours la peine et les surprises restent fascinantes. L’Estero Fouque nous offre deux magnifiques moments ; passant devant le glacier Fouque lui-même, nous sommes éblouis par cette force de la nature, le travail du temps et des éléments sur la glace, les à-côtés du glacier, les moraines, son front si vertical, la bédière qui s’écoule charriant son eau glacée, plus claire et plus froide que l’eau du canal.

Puis au fond de l’Estero, la caleta Nutria où la balade est splendide ! La nature est tellement riche, variée, on marche entre hautes herbes, mousses incroyables, sables noirs, petits arbres, on jubile.

Une petite navigation plus loin, nous voilà arrivés à la caleta Coloane, où les dauphins nous guident et nous accompagnent dans le passage étroit qui nous mène dans cette large baie intérieure. Le glacier Coloane trône magnifiquement devant nous, des cascades rebondissantes chutent le long de la falaise sur notre gauche, le soleil joue avec les sommets du cirque sur notre droite, c’est splendide. Nous posons ancre et aussières dans une mini-crique dans la grande baie, et nous partons en balade, à la rencontre du glacier. Là aussi les contrastes une fois de plus nous sautent aux yeux ! Les couleurs, les formes, les textures, l’infiniment grand et l’infiniment petit, tout s’y côtoie et tout cohabite, tout se mélange et tout est beau.

Nous quittons l’Isla Gordon, le canal de Beagle, et nous remontons vers le nord-ouest en direction de Puerto Natales. Sur cette partie du trajet surtout, notre chemin est un vrai labyrinthe, et notre navigation un vrai jeu de piste. Pour nous aider à nous y retrouver, nous avons un ouvrage de référence : LA bible des canaux écrite par un couple d’italiens, qui fait un bel état historique et géographique de la Patagonie, et surtout qui cartographie et donne les références de beaucoup de caletas (avec point GPS, profondeur, moyen de s’amarrer etc…), ce qui nous permet de naviguer en sachant toujours où nous irons nous abriter le soir, et toutes les alternatives possibles. C’est un plaisir quotidien de préparer la route : passer en revue la météo annoncée, la distance possible à parcourir avec cette météo prévue, la description des caletas envisagées, et de choisir en fonction de ces infos quels seront les parcours du lendemain …

Nous choisissons d’aller découvrir la caleta Breacknock qui a une très jolie réputation, et nous restons bouche bée devant tant de beauté lorsque nous nous enfilons dans le canal étroit qui la relie au canal principal. De hautes falaises grises, douces, arrondies et polies encadrent le bras sinueux de l’eau vert foncé, on entre dans un monde totalement minéral, où on devine un peu de végétation rase sur les flancs granitiques.

Une fois le bateau amarré, nous partons crapahuter dans cette nature insolite, non seulement pour nous dégourdir les jambes qui demandent à bouger, mais surtout émerveillés par ce décor unique qui s’offre à nous. Curieux d’aller voir un peu plus loin, puis un peu plus haut, puis encore un peu plus loin, nous suivons allègrement nos pieds et revenons heureux au bateau. Breacknock restera l’une des caleta d’exception.

En route vers Natales, les canaux ne nous offrent pas mille abris avec le vent qui souffle du nord, et nous choisissons un soir de nous arrêter à la caleta Jaime, où il est dit qu’une « ligne est à poste » souvent utilisée par les pêcheurs pour venir s’abriter. Lorsque nous arrivons avec notre bateau-copain, la caleta est vide ; nous nous installons le long de la ligne des pêcheurs mais sans y toucher, préférant la sécurité de nos ancres et de nos aussières, nous connaissons bien notre matériel. A peine installés, voilà que 5-6 bateaux de pêche débarquent ! Petites embarcations de bois, gaiement peinturlurées, arrivent à la queue-leu-leu. Le plus gros d’entre eux envoie un grappin pour attraper la ligne principale, et y fait un-deux nœuds pour s’attacher.  Pas d’ancre, pas d’aussière portée à terre, rien. Et voilà que les autres bateaux viennent se coller bord à bord, et s’arriment vaguement les uns aux autres, sans autre formalité. Comme quoi, on a tous des standards de sécurité différents … De tous notre balade dans les canaux entre Ushuaïa et Puerto Natales, c’est la seule caleta où nous ne serons pas seuls.

Nous faisons escale à Puerto Natales pour déposer nos deux équipiers qui rentrent en France, et puis pour remplir le bateau de gazole et de vivres pour poursuivre notre route vers Puerto Montt. Comme la situation sanitaire du Chili (et du monde) se complique, nous repartons tous les deux seuls sur Myriades, sans les nouveaux équipiers qui devaient nous rejoindre pour la suite du voyage. Le bateau-copain Max qui navigue dans le coin aussi nous propose de naviguer de conserve, ce que nous acceptons avec plaisir. Si on a besoin d’aide, on peut en avoir, on ne sera pas tous seuls perdus au milieu de rien. Et vu les conditions pleines d’incertitudes, ça rassure tout le monde, tant sur les deux bateaux que pour tous ceux qui nous suivent de loin.

Après Puerto Natales, les canaux changent de visage, la végétation se déploie et prend beaucoup de place, la possibilité de marcher dans les caletas devient … une denrée rare !! Les canaux sont plus larges, il y a plus de bateaux professionnels, plus de saumoneries, moins de découvertes, plus de répétitions, le paysage est moins éblouissant.

On s’arrête quelques jours à Puerto Eden, qui est peut-être bien l’endroit le plus mouillé de la planète Terre, avec une pluviométrie de 5 mètres par an en moyenne !!! Mais nous avons la chance d’y voir le soleil quand-même !

Alors que nous étions presque tout le temps seuls dans nos caletas, nous nous retrouvons tout à coup à 4 bateaux français à Puerto Eden. On en profite pour partager des moments bien sympa, souffler sur mes cinquante bougies, et surtout marcher un peu. Comme le terrain est totalement détrempé par la pluie régulière, les rues ici sont en fait remplacée par des passerelles qui relient les maisons entre elles, et qui permettent de se balader sur un circuit bien défini autour de la crique. Pas des kilomètres, non, mais au moins on peut marcher un peu !

Après notre séjour au paradis de Puerto Eden, remontant le canal Messier, nous visons le Seño Iceberg, dernier glacier sur notre route, accessible par l’eau. Quelle beauté ! quelle merveille ! C’est LE plus beau que notre voyage nous aura permis de découvrir … Il faut dire qu’il fait beau ce jour-là, et le soleil illumine le glacier qui brille de tous ses feux.

Quelle splendeur !!! Don Iceberg se tient majestueux, incroyablement bleu, lumineux, bleu foncé par endroits, la glace vive et millénaire, dense, intense, brute, c’est fascinant ! Le relief, les textures, les couleurs, les intensités, les dégradés, le toucher, j’en suis restée sans voix un long moment.

Le glacier dans tous ses bleus est coiffé d’une petite couche de crème fouettée hérissée bleue et blanche, et chaque petit pic est bordé d’un liseré de poussière qui souligne ses contours. Sa façade se découpe en pans vertigineux de glace lisse, vive, intense, cristalline, dans lesquels s’incrustent des pans de pierre beige, grise, striée par les ruisseaux de glace fondue qui dégoulinent de toutes parts. Les bords du glacier sont faits de pierre d’un beige très clair, crème, sur lesquels des mousses brunes rouges oranges vertes d’un velours incroyable et éclatant viennent poser leur tapis ; les contrastes sont saisissants.

On grimpe sur cette roche ronde, lisse, usée par le frottement des glaces, des veines brunes jaillissent parfois, puis quelques pierriers, du grès aussi, et ces courbes tellement douces qu’on a envie de les caresser … on les dépasse de quelques enjambées et crapahutages pour nous retrouver perchés sur une langue de glace qui s’avance sur la roche … l’impression d’être minuscules et insignifiants face à cette nature ancestrale et splendide, simple et tellement belle. J’ai bu l’eau du glacier avec une immense gratitude, la conscience très aiguë de mon immense privilège d’être là, face à Seno Iceberg, à lui marcher sur la glace …

Après un spectacle d’une telle intensité, les canaux nous semblent plus monotones, et la pluie est souvent notre invitée. On remonte gentiment vers le nord, on se prépare et on observe la météo pour pouvoir traverser le golfe de Penas dans les meilleures conditions possibles. Ce n’est pas une longue navigation (36 à 40 heures), mais c’est un plan d’eau totalement ouvert sur le Pacifique, et tant les vents que les vagues peuvent être très violents. Comme nous naviguons à plat et au moteur depuis plus de 2 mois, on n’est plus trop amarinés, et chaque bateau abrite son lot de nauséeux. Autant dire que nous sommes tous ravis de rentrer à nouveau dans les canaux qui nous mèneront cette fois vers l’ile de Chiloé.

On s’arrête un jour chez Tata Jaqueline, caleta ainsi nommée, qui recèle deux trésors : un tuyau branché sur la rivière qui amène l’eau douce au milieu de la caleta, nous pouvons ainsi facilement faire le plein d’eau ; et puis surtout l’autre trésor : une plage de sable blond !!! Assez longue pour y faire quelques centaines de mètres aller-retour, et surtout d’organiser un apéro au soleil couchant, avec bières patagones et palet breton. Nous sommes 6 à jouer, dont 3 Hervé. Les Hervé font équipe, sûrs de leur supériorité toute bretonne, et paf ! se font lamentablement déborder par l’équipe « des filles ». Dans les « filles », il y a Corinne, Mélanie et .. Thomas !

Notre chemin se poursuit, et la situation sanitaire ne nous permet pas de descendre à terre dans les quelques endroits que nous aurions pu visiter. Une petite caleta Poza di Oro nous offre un abri serein et paisible dans les derniers canaux avant d’arriver dans le périmètre de Chiloé. On y reste 2-3 jours, à l’abri des gros vents, on bouquine, on s’occupe, on fait le plein d’eau avec la bâche de pluie (500 litres en une nuit !!!) et puis on lève l’ancre. Et on réalise tout à coup que « Capri la Patagonie c’est fini … !! » … trop vite, trop soudain, on n’est pas prêts à quitter ces endroits magiques de manière si brutale ! Car le changement est radical entre l’environnement des canaux, et les eaux chilotes … !

Chiloé c’est un mélange entre Bretagne, Normandie, plateaux suisses au-dessus du lac Léman (sans les Alpes), c’est vallonné et campagnard, c’est boisé et champêtre, et c’est aussi d’immenses fermes de saumon et de moules qui envahissent les baies et les bras de mer, des vaches et des moutons à terre, des phoques et des dauphins en mer … le temps y passe très calmement, et il y pleut très souvent.

Voilà pour un petit tour d’horizon rapide, trop rapide. Sentiment général qu’on partage avec tous les bateaux-copains qui sont passés par là : c’est magnifique, splendide, c’était trop court, on a tous envie d’y retourner, d’y replonger, de continuer à explorer et se balader dans ces dédales incroyables …

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Mais le temps file le temps passe, on se rapproche de notre destination finale pour cette grande étape de notre voyage, Puerto Montt, où nous laisserons le bateau le temps de rentrer en Suisse pour faire le plein de famille et d’amis, de bisous et de câlins (même virtuels …), avant de revenir préparer Myriades pour une autre grande bleue : Le Pacifique … et ses myriades d’îles à visiter … Après une longue descente vers le Sud ces derniers 20 mois, nous allons entamer une longue route vers l’Ouest dès que nous pourrons revenir au Chili !

-et une dernière petite galerie pour le plaisir-

10 comments

  1. Splendide ! Merci pour ce récit qui m’a fait revivre notre périple et fait découvrir tant de autres splendeurs ! Si vous y retournez, je reviens ! 😄

  2. Merci Mélanie et Hervé pour ce beau voyage ! Je n’oublierai pas le pisco, l’humidité, le froid, le manque de chauffage, le rationnement, la vaisselle et plein d’autres merveilles 😄
    En vrai ce voyage restera à jamais gravé pour les quelques épreuves et les nombreux merveilleux moments passés dans ce terrain hostile et magnifique à la fois (mention spéciale à ta quiche Mélanie 🤤) !
    Merci d’avoir rendu le voyage encore meilleur et je viendrai avec plaisir goûter vos fameux “goûts” et fromages suisses (oui oui je m’invite 😄)
    Dommage que nous n’ayons pas pu faire une vraie soirée d’adieu avec ce départ soudain mais le cœur y était !
    Gros bec
    Thomas

  3. beau beau beau …………vos photos sont très belles , les commentaires aussi .
    j’ai retrouvé avec grand plaisir les couleurs de Patagonie, de Chiloe .
    merci , gros bec et à bientôt

  4. Merci Mélanie et Hervé !!!! Quel bonheur de suivre vos aventures et quel luxe de pouvoir les vivre grâce à ce récit ! Tout ce qu’il est impossible à raconter lorsqu’on se voit « pour de vrai » ….
    La Patagonie est tellement belle !
    Bisous et à très vite on espère !!
    Claire

  5. Mais c’est splendide ! Et je ne savais même pas que ça existait 😋. Merci pour cette magnifique découverte, ces paysages et ces clins d’œil. Je comprends qu’il doit être très difficile de sortir de ce “monde” à part, si serein et paisible.
    Cette petite pause lecture dans mon quotidien m’a ressourcée. Bisous à vous.

  6. Quelle plume, quelles photos, quelle aventure! On a adoré cette fenêtre sur un autre monde qui, le temps d’une lecture, nous a emmenée loin de notre vis-à-vis parisien… Hâte de vous revoir cet été à Carnac pour les sous-textes! A très bientôt j’espère. Aurélie & Eric

  7. Quel beau livre d’images et quelles incroyables images. Couleurs, reflets, ciels noir d’encre ou bleu lumineux, contrastes, surprises de végétaux fort colorés dans toute cette couleur terre et roche … un vrai plaisir pour les yeux.
    Vous nous régalez, nous restant au chaud et au sec.
    Bon rangement du bateau, on vous espère bientôt.
    Becs, Jean

  8. Ouah… ça laisse sans voix… que c’est beau… merci pour ce récit, ces images 🙂
    Je suis ravie que ma soeur chérie et son chéri aient pu vivre ce voyage, ce bout de voyage si particulier, si dépaysant, et que ça leur ait tellement plu. Bravo! Et vive ces deux voyageurs si chers à mon coeur !! 🙂

  9. Superbes photos Mélanie, merci de partager ces magnifiques expériences. Bon vent à tous deux pour la suite!

  10. Quelles belles découvertes vous nous offrez, merci Mélanie pour le partage de tous ces endroits magiques ! Ça donne l’esu À la bouche.

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