On a quitté Rio le 10 mai, et on est allé se mettre « au vert », en partant à la découverte de Ilha Grande et sa baie réputée. La géologie de cette région est magnifique, entre Rio et Sao Paolo. On a tellement entendu parlé de la beauté de Ilha Grande qu’on se réjouit, on a hâte !!
Comment vous décrire cette région … ? En fond d’écran, ou plutôt comment dire, en arrière-fond la ligne d’horizon monte et descend avec beaucoup de rondeur et de douceur, on sent qu’il y a un relief mais on est loin de la côte française du lac Léman. Une longue chaîne de collines qui, de loin, sont toujours dans des tons bleutés, disparaissant progressivement dans un dégradé de plus en plus clair.
Et en avant de cet arrière-plan, un jeu de perspectives entre iles et ilots, ilets et la côte. Plein plein de petites iles, et des côtes très découpées offrant mille et unes criques où s’abriter selon la direction du vent. Dans cet environnement, la végétation tombe dans l’eau ; je vous laisse imaginer le plaisir de naviguer sur cet immense terrain de jeu.
Cette végétation brésilienne typique, la Mata Atlântica, forêt en perdition si l’on n’arrête pas son massacre (il en reste moins de 10% de sa surface originelle) est composée de différentes essences : bois-brésil ou pau-brasil, arbre dont l’écorce est utilisée comme teinture « rouge braise », acacia da serra, acai, baba de boi, fedegoso, figueira, ibiruçu, ipê amarelo, roxo et encore verde, jabuticaba, mamao-do-mato, ou encore pau-ferro, pitanga et sapucaia, … entre autres, car la biosphère ici est immensément riche, foisonnante, inventive et créative. Un arbre est souvent plus que lui-même : il est l’hôte d’autres plantes qui profitent de son ombre, de son humidité, de ses parasites pour le parasiter à leur tour : lierres, lianes, herbes en tout genre et orchidées squattent régulièrement les troncs, les branches et les souches.
Ce qui est beau dans cette forêt, c’est qu’elle descend vraiment jusqu’à l’eau, elle se balade entre mer et montagnes … enfin, montagnes, … moros et collines pas très hautes.
Ilha Grande et ses sœurs Ilha Anchieta, puis IlhaBela et Ihla do Mel, où nous nous sommes chaque fois arrêtés un petit moment, le temps parfois d’un bain, sont toutes encore très sauvages et préservées. Sauf IlhaBela qui est bien croquée par un parc immobilier conséquent et ses maisons luxueuses. Toutes sont bordées par de longues plages blondes, quelques rochers viennent rompre leur rythme, un ponton par-ci, de petites baraques par-là, et toujours cette végétation intense, avec moultes sortes de palmiers qui viennent compléter le paysage. De quoi faire rêver ! L’eau par contre est souvent très chargée. Soit de limon, soit de végétaux en décomposition, de sable, de … plastique aussi ; son degré de transparence dépend beaucoup aussi des courants et de la marée, ce qui fait que d’une heure à l’autre, on a envie de rester ou au contraire de partir très vite. Elle est encore chaude par contre, est c’est un régal quand on y plonge. Elle flirte avec les 26 degrés, selon la couverture nuageuse.
Petit impact humain sur Ilha Grande, les maisons y sont petites, basses, les routes (quand il y en a) sont pavées, et tout tourne au rythme tranquille du temps qui passe. Il faut dire qu’on est « hors saison » donc peu de monde, et les locaux qui travaillent sur place sont un peu tous au ralenti. Parmi les quelques touristes que nous croisons, beaucoup de brésiliens et pas mal de français. Dans ces cas-là, on se tait et on écoute 😉 😊 et selon ce qu’on entend, on engage un petit peu la conversation … Il n’y a rien sur ces iles, hormis quelques sentiers qui permettent de s’enfoncer dans la forêt et d’aller à une cascade par ici, une autre plage plus loin ; on y vient pour « chiller », pour bouquiner, se détendre, se faire manger par les moustiques et boire des caïpis … j’exagèèèèère ! mais en gros, si, c’est pour la nature et être hors du temps que les gens viennent à Ilha.
Météo assez sympa avec nous pendant notre séjour à Ilha, et peu de moustiques, des tortues et des vautours, des plages longues sans presque personne, très peu de bateaux dans les criques, le chant des oiseaux au lever et au coucher du jour, le silence des nuits, le calme de l’eau, les baignades dans un aquarium avec plein de poissons pyjama et tous leurs copains, peu colorés mais incroyablement beaux et incroyables quand ils nagent tous en banc, se laissant porter par le courant, liés par je ne sais quoi qui fait qu’ils montent tous ensemble, descendent tous ensemble, tournent à gauche ou à droite exactement en même temps, c’est fascinant. Comme les vols d’oiseaux. Tous ces petits némos sont curieux, viennent voir ce qu’on est, ne sont pas craintifs. Le plus merveilleux a été de nager avec une tortue … pendant 10 bonnes minutes. On était avec elle, dans le courant d’une passe, et on l’observait tranquillement, sans qu’elle ne manifeste aucune trouille … elle nageait, mangeait, planait, volait tranquille, encadrée par Hervé et moi. Un délice.
Pendant notre séjour autour de Ilha Grande, on est allés voir à quoi ressemblait Paraty, petite ville qui est réputée comme le bijou de cette région. C’était une ville très importante avant que la nouvelle route ne soit construite entre Ouro Pretto et Rio, car c’était par son port que transitait tout l’or extrait des mines autour de Ouro Pretto. Paraty. On y sent encore beaucoup l’esprit colonial qui y a régné, on dirait que la ville n’a pas bougé d’un iota depuis des lustres. Enfin, c’est vrai pour le vieux centre historique évidemment ! pour le reste, autour, ça se développe et la ville s’étend, mais ça reste une petite bourgade.
Le vieux Paraty a été construit au niveau de l’eau, ce qui fait que les rues ne sont pas pavées mais « pierrées » ; les rues du centre sont légèrement plus élevées que celles du bord de l’eau, elles sont construites avec des pierres prises dans le ciment (ou autre amalgame), et surtout elles sont en pente douce vers le centre de chaque rue, pour que lors de marées hautes, l’eau de mer puisse repartir facilement en nettoyant toutes les rues. Assez bien pensé. Par contre, c’est une ville où on a constamment les yeux par terre pour voir où on met les pieds, plutôt que de regarder et flâner dans cet endroit charmant.
Les rues du vieux Paraty sont toutes sympas, bordées de maisons à un seul niveau -majoritairement- blanches pour la plupart, et il y a tout un jeu de couleurs pour les encadrures de portes et de fenêtres qui rendent les rues très joyeuses. La lumière est partout (quand il n’y a pas de nuages, ce qui n’est pas le cas pendant notre séjour) et l’atmosphère de ces rues est très douce. Comme la température est plutôt sympa, toutes les fenêtres sont ouvertes ; ce qui fait que la musique s’échappe d’un bar et attire le chaland, les odeurs de cuisine nous donnent envie de pousser la porte et de s’arrêter pour croquer une petite spécialité locale. La vie se déroule pas mal en intérieur ici, soit parce qu’il fait très chaud, soit parce qu’il pleut beaucoup, ce qui fait que les rues sont un peu vides. On doit vraiment entrer dans les différents lieux pour découvrir ce qui s’y passe, quel type de commerce d’y déroule. Des artisans, une belle librairie avec un petit coin bistrot tout sympa, des boutiques en tout genre, une association qui promeut l’artisanat brésilien dans toute sa diversité (la gérante nous explique que pour communiquer avec les différentes tribus, c’est un échange de vidéo et de messages audio via les smartphones quand les artistes « vont en ville » une fois par semaine ; elle nous montre les vidéos des rituels que célèbrent ces gens, les conditions dans lesquelles ils vivent … elle connait la provenance de chaque objet, bijou, tissu, bol, hamac, sait qui les a réalisé, elle peut raconter une histoire personnelle pour chacun d’eux, c’est chouette.) et puis sinon beaucoup beaucoup de restaurants et seulement deux petites églises un peu décrépies …
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23 mai, on a quitté la baie de Ilha Grande hier, pour poursuivre notre route vers l’Uruguay. Encore un certain nombre de miles nautiques à parcourir avant de sortir du Brésil, et de longues navigations en perspective …
On a franchi le tropique du Capricorne, on se dirige inexorablement vers l’hiver sud-américain. L’eau est encore à 26 pour le moment, l’air à 28, c’est un automne assez agréable … !
On ne rencontre personne, la mer est lisse comme la peau d’un bébé, pleine et ronde, ondoyante et gourmande. Sa couleur n’est pas toujours inspirante, mais c’est plutôt son manque de transparence que sa couleur … comme elle n’est pas claire, je ne m’y sens pas en confiance pour me baigner. Elle est de cette teinte bleu tirant sur le vert, bleu canard, intense, profonde, un peu laiteuse ou dense, opaque. Elle est belle.
Le paysage autour de nous me donne le sentiment de naviguer sur un lac alpin, la végétation se modifie, se complexifie, la célèbre Mata Atlântica nous surprend encore, cette fois ce sont des résineux qui viennent à fleur d’eau, les collines sont recouvertes de petits sapins.
25 mai, ça fait deux jours qu’on s’est mis à l’abri de la jolie dépression qui monte qui monte qui monte, on est dans la baie de IlhaBela, île plutôt friquée au nord de Sao Paolo. Le décor est vraiment différent des mouillages précédents : maisons en dur, de belle facture, jardins et pelouses entretenues au cordeau, gros bateaux moteurs dans les marinas, toutes les marinas d’ailleurs sont privées et réservées à leurs membres, même s’il y a des places vides qui pourraient être louées aux bateaux itinérants ; magasins en ville bien achalandés, produits et décorations plutôt classieux, ça sent les sous par ici …
Quand un brésilien achète un bateau construit hors du Brésil (l’immmmmense majorité), il doit payer 103% de taxes en plus du prix d’achat de son bateau … donc pour un voilier de 200’000 euros, il va le payer plus de 400’000 … et ils ne se gênent pas trop, vu ce qu’on voit dans les marinas ! Et quand ils ont ces moyens-là, ils rajoutent dans la dépense : le marinero à poste à temps complet, qui s’occupe de laver le bateau pendant la semaine et de promener tout le monde le weekend, la part (membership) à la marina, et tous les services qui vont avec l’entretien de leur petit joujou. Ce ne sont pas les propriétaires qui frottent, briquent et astiquent leurs inoxs, non non, ce sont les marineros. Bon, en même temps ça crée de l’emploi !
On est à l’abri car un gros vent sud-ouest est annoncé pour ces deux jours, et ça voudrait dire qu’on l’aurait dans le nez, au près, et ce n’est pas l’allure la plus agréable … donc on fait les fines bouches et on attend qu’un régime favorable s’installe pour rallier l’Ilha do Mel (l’ile du miel, et non pas l’ile de Mel) en deux jours de nav. Après on doit encore descendre jusqu’à Itajai pour récupérer nos nouvelles batteries ! elles auront mis du temps à arriver à bord celles-ci … ça fait depuis les Canaries qu’on a un problème de charge … Et là en ce moment, on est obligé de faire tourner le générateur au petit matin pour retrouver un semblant d’autonomie ! donc il est grand temps !
Retranscription du journal de bord (sans les traditionnels relevés date/heure/log/cap/vent dir/vent force/speed/position/baro/commentaires/moteur, que nous faisons au quotidien quand nous sommes en mer) de nos quelques jours dans les îles.
Une ile pour une autre, oui mais pas n’importe laquelle
Sun May 26 2019
Salut salut ami-e-s lecteurs-trices,
Comment allez-vous ??
Ici l’automne se passe tout bien, les nuits fraichissent et on ressort les pulls et pantalons, mais en journée on vit encore l’été dans tous ses délices.
On quitte aujourd’hui Ilhabela -encore un endroit où il fait bon vivre- et sa nature luxuriante, ses paysages presque lacustres et ses collines dignes des jolis pâturages helvétiques. Sauf que les vaches (et leur cloche) ne sont pas là, et ce sont plutôt les chants des perroquets et autres plumages colorés qui nous ravissent les oreilles.
La mer est belle, de ce bleu canard un peu laiteux, un peu de vagues en perspective, peu de vent pour l’instant (et surtout dans le nez), on part dans des conditions très agréables, louvoyant pour sortir du chenal.
On quitte cette belle ile pour rejoindre Ilha do Mel !!! Avec un nom pareil, on est obligé d’aller voir à quoi elle ressemble A peu près 200 miles nous séparent d’elle, donc à nouveau des nuits entrecoupées en perspective et des siestes sans culpabilité ;-)))
Voila pour quelques petites news du jour, on vous embrasse fort, on se réjouit de ces jours à venir, et on vous souhaite une belle fin de weekend !!!
Bisous bisous !
D’une île à l’autre – suite
Mon May 27 2019
Quelques partages dans la douceur de ce moment, lundi en debut d’après-midi
Huit noeuds, l’cod’D en l’air
Huit noeuds, on a rien à faire
Juste à regarder les oiseaux planer
Juste à écouter le vent chanter
Juste à respirer rêver se laisser happer
Et à la prochaine heure tout recommencer
Huit noeuds, l’cod’D en l’air
Huit noeuds, rien devant derrière
Seuls sous cette bulle rouge
Seuls sur ce bleu qui bouge
Nous voguons au milieu de tout ce rien
Et à la prochaine terre arriverons demain
Rien à faire, tout à faire, les possibilités sont nombreuses mais l’énergie absente. Les deux premières journées mollachues suivent les nuits entrecoupées, c’est notre quotidien de marins quand on lève les voiles.
La météo est parfaite pour la sieste, on pique du nez à tour de rôle, on bouquine chacun notre tour, on défie les jeux sur la tablette, au son du Code D qui se gonfle, se dégonfle et se retend en claquant brusquement avec le balancé des vagues.
L’eau chuinte contre la coque, chante et laisse remonter ses bulles avec des pétillements joyeux, la baume nous laisse entendre ses grincements, O’Malley s’amuse à la barre dans ces airs de cinéma, l’ombre est douce, et surtout, surtout, la mer est calme. Pas croisée comme c’était le cas hier, même Hervé en avait mal au cœur ; là, le bateau suit un mouvement logique, doux, régulier, s’inscrit dans le rythme des vagues et du vent qui se rejoignent à l’unisson …
J’écoutais cette nuit sous la demi-lune une interview de Arthur H, qui disait que le battement du cœur est l’essence-même du rythme, et notre respiration est l’essence de la mélodie. Que c’est pour cette raison que la musique est son langage, qu’il « est » musique.
Le rythme de l’eau et le souffle du vent sont ces mêmes racines essentielles à mes sens.
Je rêve de prendre la place de mon chéri, la tête sur le coussin, allongé et bien calé dans le cockpit, à l’abri du vent et du soleil (il est 14h) et de me laisser moi aussi bercer par ce moment délicieux.
D’ile en ile, de Belha à Mel – on y est
Thu May 30 2019
Dans nos racontages, on essaie de vous faire vivre ce qui se passe chez nous et puis hop, on est happé par ce qui se passe à l’extérieur de notre bulle … désolés du manque de rigueur.
Donc on est bien arrivés à lIlha do Mel, l’ile du miel, en début de matinée. Ciel bas, dans toutes les nuances de gris, il fait frais et humide. On passe à nouveau nos nuits en pantalons, chaussettes, polaire, coupe-vent … c’est pour vous dire que oui, le Brésil n’est pas que soleil et plages bordées de cocotiers.
Juste avant notre arrivée, observant comme d’hab tout ce qui se passe autour de nous, on suit des yeux un nuage bas, long, blanc, qui roule sur lui-même et avance comme un rouleau-compresseur super rapide … à peine le temps de fermer le lazy-bag que le vent nous tombe dessus et secoue le bateau quelques minutes … un tout petit avant-goût de ce que le sud nous réserve, puissance 10 !
Après une entrée dans la passe sans autres difficultés, suivant le chenal bien indiqué, nous longeons la tantattendue lha do Mel, petite goutte de vert dans un grand bleu, ourlée d’une longue langue de sable blond, plate et basse sur l’eau.
Elle est protégée (réserve naturelle) et il n’est pas possible de débarquer n’importe où. On ancre donc en un lieu autorisé, désireux d’aller fouler Mel, mais après 3 minutes passées au mouillage, on se rend compte qu’il est tellement rouleur qu’il ne nous offrira aucun repos.
On décide de remonter dans les terres pour aller passer la nuit à Paranagua, petite ville construite à raz l’eau, réminiscences d’architecture coloniale, tons pastels et murs quelque peu délabrés. Gros port de commerce sur le bras principal du rio, portes-containers imposants, grues de docks à la pelle, …
On y passe une nuit toute calme, sur un petit bras de rivière paisible, au son des pétarades des bateaux-taxis qui passent et qui repassent. Longues barques très plates, très fines et basses sur l’eau, elles sont équipées d’un moteur à échappement libre … le conducteur se tient au milieu de sa barque (à 3m de son moteur) et la dirige à l’aide de deux bouts reliés à une sorte de fourche branchée sur le safran. Minimaliste et efficace. A l’avant de la barque, planqués sous leur parapluie ou leur pèlerine, les quelques passagers.
Petite balade dans une ville complètement éteinte dès la tombée du jour, bonne pizza dans l’estomac, nous reprenons la route après une bonne nuit de sommeil réparateur, direction Itajai.
Bisous bisous les amis
Brésil, marina de Itaraji, 19 degrés, sous la pluie
Thu May 30 2019
Ca y est, Itajai nous voilà ! Après une nuit de nav contre le vent et sous la pluie …
On est là pour … récupérer enfin de nouvelles batteries et les installer. ENFIN !!!
Cette histoire nous poursuit depuis les Canaries, c’est pour dire … On en est arrivés à devoir faire tourner le générateur la nuit quand on ne navigue pas, sinon on n’a plus d’électricité à bord, et donc plus d’instruments … donc yesssss, ca va enfin être réparé !!
Et puis on est là pour savourer la pluie,
Et laver le linge sous la pluie,
Et puis chanter sous la pluie,
Et voir passer les énooooooormes portes-containers,
Et profiter de ces merveilleux jours d’automne …
Bisous bisous, on part à la sieste !
Et voilà pour les dernières news les zouzous !! A l’heure qu’il est (20h, vendredi soir 31 mai), les batteries viennent d’être posées et installées. Reste la cinquième petite nouvelle, venue en renfort du parc « services », à installer durablement et proprement. Normalement, on doit être bons pour 5 ans avec ces nouvelles Tudor à bord, de quoi dormir tranquilles, haha !! 😊
Lundi 3 juin, toujours à Itajai. Aujourd’hui on remplit le bateau : gazole pour le réservoir tribord (babord va rester vide jusqu’à Piriapolis pour qu’on puisse le nettoyer correctement), frigo (potentiellement on ne va plus tellement s’arrêter avant Rio Grande), soutes (eau, jus, etc..).
On devrait partir demain pour Florianopolis et Ilha Catarina, et puis après cap sur Rio Grande, à quelques 400 miles nautiques de notre position actuelle. Donc l’équivalent au maximum de 4 jours non-stop de navigation. Ça va, c’est pas trop. Il faut juste que la météo soit avec nous, et que idéalement le vent souffle du nord … On attendra la bonne fenêtre.
Bisous bisous doux à toutes et tous
Coucou les chéris, je viens de parcourir tout, textes et photos depuis Paraty, si joli! Alors le plaisir de faire un long voyage, depuis Paraty jusqu’à votre départ pour Florianopolis. Quels récits, images et écrits!
Quelle qualité, vers la mer, dans le récit. Intéressantes rencontres et découvertes. Magique aussi le rapport mer/terre, dans tes images, avec ces petites villes nichées au flanc des montagnes ou collines, ou ces ports pavés réglés pour absorber le gros temps, ou ces maisons briquées jolies, et bravo pour le sérieux de votre travail d’approche et de navigation, chapeau le travail d’Hervé, le vôtre en complémentarité. Et la poésie en plus! C’était bien Hervé, sous le parapluie vert? Rigolo! Et tes textes toujours plein d’humour! Et la couleur de l’eau à Itajai! Est-ce que vous avez enregistré les oiseaux et perroquets?
Bon vent, bon voyage, pour cette prochaine nave qui a dû démarrer aujourd’hui!!
Et beaucoup de baisers, de Jean et moi