La Gomera, La Gomera, Isla Colombina ainsi nommée car Cristobal Colomb est parti de cette île pour tous ces voyages vers les Ameriques, et y a eu sa maison, transformée aujourd’hui en musée … Ile préservée du tourisme de masse, son relief la fait ressembler à un presse-citron. Tu pars du sommet pour descendre le long d’une vallée jusqu’à la mer, puis tu reprends la même route, tu remontes au sommet et tu descends dans la vallée suivante … inutile de vous dire qu’on ne l’a pas sillonnée en vélo, mais on a adoré arpenter ses forêts et je l’aurai bien fait plus encore. Les vallées sont tour à tour agricoles et fertiles, arides et pierreuses, boisées et généreuses, habitées par quelques villages en terrasse ou au contraire, seule une route esquisse son tracé.

La Gomera, c’est une île toute chou. Chou parce que assez authentique, chou parce que toute verte, chou parce que multiple -comme les choux, tous des choux mais tous différents- chou parce qu’on y a recroisé des choux, Emeline et Félix qui naviguent sur Sea You et qui font la même route que nous; comme ils ont un peu d’avance, ils pourront partager leurs bons-plans 😊 et vous pouvez suivre leurs aventures sur Seayouinparadise.com ; ils partent eux-aussi pour aller tout en bas tout en bas, en se promenant le long de l’Amérique du Sud. Notre prochain point de rencontre : le Brésil !

La Gomera, c’est un mélange entre Jurassik Park, Le Seigneur des Anneaux, Point Break, et d’autres films encore … ses paysages incroyables, montagnes dégringolant jusqu’au bord de l’eau, forêts surprenantes par leur diversité, des plantes tellement variées, entre les palmiers, les lauriers, les ficus, les caoutchoucs, feuillus et résineux, fougères, orties, plantes grasses, châtaigniers … et la végétation luxuriante prend ses droits et n’hésite pas à envahir le territoire de l’homme. La route parfois entrait vraiment dans un tunnel sombre créé par les arbres de bâbord et de tribord qui se rejoignaient au-dessus du ruban de bitume … Les bananiers, les manguiers, les orangers, citronniers, et autres fruitiers poussent à foison, de même que les courgettes qui semblent être en fleur toute l’année, à côté des aubergines, des choux, des courgettes, etc…

Au-dessus des espaces cultivés, on se retrouve dans la forêt, qui grimpe jusqu’aux sommets. Il n’y a pas un sommet ici, mais une multitude de sommets qui se suivent et se poursuivent, les routes sillonnant les crêtes sont splendides, les perspectives impressionnantes. Les sommets attrapent les nuages qui en profitent pour se faufiler entre les arbres et rendre certains lieux tellement humides et sombres que tous les arbres sont recouverts de mousse. La lumière y pénètre avec difficulté. C’est là qu’on pourrait se trouver face à un petit dino ou un gros lézard … D’ailleurs, les guides touristiques mentionnent qu’il est dangereux de rouler la nuit sur l’ile, car le brouillard y est à couper au couteau et la visibilité nulle !!! La référence au Seigneur des Anneaux, c’est pour les falaises noires qui tombent dans la mer, ou les étendues nues et sombres, austères et nuageuses, quand le ciel tombe sur la terre … Et ça évoque Point Break pour les amateurs de la glisse et des grosses vagues. Mais ici, il paraît que les locaux ne partagent pas leurs belles chevauchées sur leurs déferlantes, chasse gardée ! A part ça, les amateurs de glisse ont intérêt à être bons, parce que s’ils se ratent, ils ne finissent pas dans le sable, mais sur les rochers, dans la caillasse … pas bon pas bon ! D’ailleurs, les plages ne m’inspirent pas confiance ici, non pas que l’eau soit repoussante … mais elle semble lourde, dense, presque comme un liquide métallique, charriant ses kilos de sable noir dans les rouleaux, elle est sombre et engloutissante ! quand tu marches dans 10 cm d’eau le long de la plage, tu ne vois pas tes pieds !!! donc plonger et nager là-dedans, quand on ne voit pas le bout de ses doigts, c’est pas pour moi.

Notre base à La Gomera est Puerto de San Sebastian (au sud est), construite en promontoire sur la mer. Les maisons très colorées sont bâties en arc de cercle au-dessus de la place centrale qui abrite un petit marché le samedi, bordée par des maisons anciennes peintes de couleurs vives et ornées de balcons en bois sombre. Les couleurs des constructions sont parfois d’un goût questionnable, et curieusement assorties … ils aiment particulièrement un vert « mousse » qui n’a rien d’élégant à mes yeux. Et c’est une ville où on trouve un vrai ( !) marché aux légumes ouvert chaque jour, où on peut se régaler de tous les fruits et légumes qui poussent sur les terres fertiles de cette jolie île aux multiples visages.

On a beaucoup aimé, pas assez marché, pas mal voituré, et comme on en a un peu marre de l’humidité et de ne pas pouvoir se déplacer sans voiture, on a décidé de repartir à l’est des Canaries, pour aller découvrir Fuerteventura et les plaisirs sauvages d’une terre un peu hostile mais parait-il fascinante.

 

3 comments

  1. Oh la la, je l’aurais aussi visitée avec plaisir, celle-ci !! Merci pour ce joli récit à travers les films 🙂

  2. Les films? Je trouve les récits super, et je vous trouve très courageux, même si ce n’est pas une nature “inhospitalière”. Par contre associer des films à vos visions, c’est très sympa! On ira voir les films. Grosse tristesse, hds.to n’existe plus!

  3. Je vois que vous prenez goût aux Canaries. Vous avez bien raison d’en profiter. A quand les prochaines aquarelles trop belles ?
    La cocotte va-elle bientôt partir pour la grande traversée sous l’oeil de votre grand-père ange gardien ?

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